C’est un peu une aventure particulière pour ces jeunes du quartier Soula de la commune de Macouria, qui ont pu durant 6 jours travailler sur le chantier de solidarité du Centre Panakuh des Savoirs de la forêt à Saint-Georges.
À l’initiative de ce projet, la volonté coordonnée de 3 associations, Peupl’en Harmonie, AKATIJ et Panakuh qui permettent à des jeunes de partir à la découverte de la Guyane en s’inscrivant dans un projet local. Il en résulte un échange transversal, qui par la suite, permettra à ces jeunes de développer eux-mêmes des projets pour leurs cités.
Âgés de 15 à 19 ans, c’est avec enthousiaste qu’ils ont découvert le programme conçu lors de cette session, qui était répartie entre travaux ( construction de la pépinière, aménagement du site…), création projets collectifs et sorties de groupe.
Pour Michaël Fajolle, chef du service ACEPS pour AKATIJ, qui travaille avec de jeunes des quartiers de Macouria âgé de 11 à 21 ans, » Il est important de proposer à ces jeunes autre chose lors des périodes de vacances scolaires et qui leur permet d’avoir une vision plus large de ce qu’il auraient envie de faire, en prenant en compte leurs envies, leurs besoins, leurs projets et leurs demandes. » C’est un travail qu’on a déjà commencé avec eux, ils ont participé à deux sorties à la journée organisées spécifiquement avec eux. Et on a voulu leur proposer quelque chose de plus consistant et de plus impliquant, et l’idée de ce chantier avec Peupl’en Harmonie était séduisante aussi bien pour eux, que pour nous ! « .
Pour les principaux intéressés, Lucien 19 ans, Kissen 15 ans et Christian 16 ans , cette initiative leur permet de sortir de leur quartier de Soula, de s’immerger en pleine nature ainsi que de profiter de la gastronomie de leurs hôtes et des fruits pays. Pour eux qui sont plus habitués à l’ambiance urbaine de leur quartier, le dépaysement est total. Pour Christian qui expérimentait pour la première fois les nuits de sommeil dans un hamac, » Sortir de Soula est une bonne chose, tout se passe très bien ! « . Kissen, lui a appris la signification du mot » Mayouri » et en a apprécié toute la valeur sociale au même titre que ses camarades. De ces souvenirs qu’ils sont en train de se créer, Lucien y rajouter ses sueurs froides de la sortie en kayak, » J’ai eu du mal à me remettre sur mes jambes à cause des crampes, j’ai cru que c’était le terminus pour moi ! (rires) »
» On crée de nouveaux défis, on pousse tout le monde à sortir un peu de sa zone de confort et au final ça resserre aussi les liens avec les jeunes des autres communes ! » raconte avec enthousiasme Alexia Philippart De Foy, chargée de mission jeunesse chez Peupl’en Harmonie.
Chaque année, l’association vient en soutien à un projet local porteur de sens qui accompagne des jeunes avec leurs différents partenaires, espérant créer ainsi un cercle vertueux avec une dimension humaine et collective qui fait la particularité de ces chantiers de solidarité.
Pour Lucien, Kissen et Christian, il faut que les jeunes, comme eux, puissent profiter de ces projets, » Pour ne plus rester à trainer dans le quartier, pour se rendre utile ! »
Par K.Hacouaby
Photos© Peupl’ en Harmonie