De nombreuses nations protègent leurs populations amérindiennes avec la mise en place d’articles spécifiques dans leurs constitutions et à ce titre le Canada offre un exemple convaincant. Une mesure mondiale pour protéger les populations autochtones a été prise lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2007. À cette époque, une majorité de 144 nations ont voté en faveur de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones .
Lors du vote initial, le Canada (ainsi que l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande) a voté contre l’adoption de cette déclaration. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi, l’ambassadeur du Canada à l’ONU s’est dit préoccupé par le libellé de la déclaration, qui était sujet à interprétation et serait contraire à l’actuelle Charte canadienne des droits et libertés. En 2010, cependant, le gouvernement canadien a changé sa position et a identifié la Déclaration des Nations Unies comme un « document ambitieux », mais ne l’a pas considérée comme juridiquement contraignante.
Près d’une décennie après sa proposition à l’Assemblée générale de 2007, en 2016, le gouvernement libéral nouvellement élu a pleinement adopté la déclaration de l’ONU, qui était l’une de ses promesses tout au long de sa campagne. L’ancienne ministre des Affaires autochtones et du Nord du Canada, Carolyn Bennett, a déclaré dans son discours lors d’une session préliminaire de l’ONU en 2016 : « nous appuyons maintenant pleinement la déclaration, sans réserve ». Elle a également déclaré que cette action était un effort du Canada pour reconstruire ses relations de travail avec les communautés autochtones, y compris les Premières Nations, les Métis et les Inuits.
Actuellement, au Canada, il y a deux membres au Cabinet des premiers ministres , l’honorable Patty Hidju et l’honorable Marc Miller, qui sont respectivement ministres des Services aux Autochtones et des Relations de la Couronne avec les Autochtones. Les deux travaillent en étroite collaboration pour garantir le respect des droits et libertés des peuples autochtones, ainsi que pour résoudre les problèmes qui continuent de peser sur de nombreuses communautés autochtones à ce jour.
Le rôle de la ministre des Relations autochtones est de poursuivre les efforts pour combler les écarts socioéconomiques et améliorer l’accès à des services de qualité. Par exemple, répondre à la demande d’infrastructures indispensables qui fournissent de l’eau potable dans les réserves autochtones, ainsi que réformer le programme des services à l’enfance et à la famille des Premières Nations qui vise à soutenir la sécurité et le bien-être des enfants et des familles vivant dans les réserves au Canada.
Actuellement, le gouvernement du Canada respecte 7 principes, qui guident l’examen de toutes les lois et politiques du pays. Selon le site Web du gouvernement du Canada, « les peuples autochtones ont une relation constitutionnelle spéciale avec la Couronne », et cette relation est détaillée à l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. « Ces principes sont enracinés dans l’article 35, guidés par la Déclaration des Nations Unies , et informé par le rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA) et les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) », indique un article du système de justice du Canada.
Le gouvernement reconnaît ces principes comme des lignes directrices « pour donner un sens à une relation renouvelée ». Ils sont considérés comme un point de départ pour éliminer le statu quo quant à la façon dont les communautés autochtones ont été perçues et traitées dans le passé. Travailler main dans la main avec les peuples autochtones pour apporter les changements dont ils ont besoin est enraciné dans la reconnaissance du gouvernement canadien que ces communautés sont autodéterminées, autonomes et de plus en plus autosuffisantes.
Alors que le Canada et de nombreux autres pays du monde poursuivent leurs efforts pour protéger les populations autochtones, il s’agit d’un effort continu et potentiellement collectif dans lequel les gouvernements peuvent apprendre les uns des autres comment mieux faire respecter les droits de la personne et les libertés fondamentales de chacun.