Mon CDJ est 8000, comme le salaire que peuvent potentiellement percevoir les stagiaires des GAFAM.
L’acronyme GAFAM J cinq des entreprises les plus puissantes du monde de l’internet occidental, à savoir Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Ces firmes américaines dont les services se complètent plus qu’ils n’entrent en concurrence possèdent une influence et un pouvoir économique considérable, parfois supérieur à un État. Elles sont régulièrement la cible de critiques et de procédures judiciaires pour leur position ultradominante, l’utilisation qu’elles font des données personnelles, ou leur politique d’optimisation fiscale.
Et donc une étude réalisée par la plateforme de notation Glassdoor qui date de 2019 et qui a été réactualisée il y’a quelques semaines montre que Facebook proposerait une rémunération médiane de 8.000 dollars par mois aux stagiaires travaillant dans ses bureaux américains. Une politique salariale généreuse commune aux Gafam et aux grandes institutions financières qui se disputent les meilleurs talents.
On est loin de la gratification moyenne des stagiaires français, qui s’élève, d’après le site spécialisé AJstage, à 747 euros par mois. Selon le média américain Vox, les stagiaires des entreprises phare de la Silicon Valley touchent des salaires dépassant généralement les 6.000 dollars.
Salaires qui d’ailleurs sont restés, au début de la pandémie liée au Covid, un peu plus confidentiels au moment où quelques milliers d’entrepreneurs américains voyaient leurs entreprises connaître de très grosses difficultés, obligeant même certains à mettre la clé sous la porte.
En tête du classement, Facebook, qui débourse 8.000 dollars par mois, soit près de 7.100 euros, pour un stagiaire. Le géant du e-commerce Amazon arrive juste derrière et propose en moyenne une rémunération de 7.725 dollars par mois, devant Salesforce (7.667 dollars par mois), Google (7.500 dollars par mois), et Microsoft (7.250 dollars par mois) à la 5e position. Des montants à peu près en ligne avec ceux de 2017.
Si ces sommes confortables peuvent interpeller, c’est notamment parce qu’elles sont deux fois plus élevées que le salaire médian des actifs américains, qui se situe autour de 3.260 dollars par mois.
Toutefois, les gratifications des stagiaires en question sont à mettre en perspective avec le revenu moyen des employés sous contrat chez les géants de la tech, lui aussi bien au-dessus de la moyenne nationale.
Par exemple un développeur de la Silicon Valley émarge en moyenne à 145.000 dollars par an, soit plus de 12.000 dollars par mois.
Et ces stages très bien rémunérés existent aussi dans le monde de la finance puisque le fonds d’investissement Bridgewater peut aller jusqu’à accorder une rémunération annuelle de 79.000 dollars, soit plus de 6.500 dollars par mois. De la même manière, les groupes D.E. Shaw et Two Sigma proposent aux débutants un salaire annuel d’environ 113.000 dollars. La célèbre banque d’affaires Goldman Sachs offre de son côté l’équivalent de 104.000 dollars l’année à ses stagiaires.
De quoi peut être avoir des éléments de réponse à la question concernant la fuite des « cerveaux « français en direction des Etats-Unis, où visiblement la définition de stagiaire n’est pas synonyme, selon l’expression consacrée, de » Louable et corvéable à souhait « .
K.H